la sono crachait Low de sir Bowie,
nous étions une dizaine
huit types
pour
trois où quat' nana
'lunettes noires
pour
nuit blanche'
oeuil pour oeuil
et dent pour dent;
pourtant
en plein milieu de la soirée,
une des filles s'est mise a s'agiter d'une façon
particulièrement dérangeante.
nous étions tous bourré,
certains vomissait,
d'autre tchatchaient à ne plus en respirer
ce qui valait pas mieux que les autres
tête penchée par dessus
la lunette
des toilettes
affalé dessus
pinaillant pour enfin sortir le dernier rejet
d'une soirée plus que bien arrosé
-voir mal arrosée-
puis,
à l'aube, à la rosée
du flamboyant matin
presque agonisante
cette fille là
celle qui s'agitait
a fini par faire un coma éthylique
ce qui mis fin à la partie
nous étions quelques peu sous le choc
elle avait lutté
contre elle même, l'alcool, où je ne sais quoi
fut vaincu
et
tomba
pour de bon.
j'étais pas mal défoncé aussi:
-"hey putain comby faut qu'on appelle les pompier la! me balance Lagda (fidèle collègue de beuverie, infidèle amant, il poussait au vice tout en restant bon enfant, un type au fond fabuleux)
-peut etre bien oui. répondis-je
-faisons ça! envoie ton portable! agitant sa main
-j'ai plus d'unités mec!
-t'es con ou quoi on appelle les s'cours la t'as pas besoin de credit abrutit! sidéré
-oh (rires) ça va dude calme toi j'suis raide la!..
-ouais, moi aussi et puis?
-fais pas chier tocard appelle donc ces putains de pompiers qu'on en finisse avec cette salope qui sait pas boire! fais chier! merde!
-wow! c'est bon!
-ouais.. c'est bon.. puis d'ailleurs d'où elle sort encore cette connasse là???"
...
Lagda m'ignora
il appelait les secours.
je descendis au salon
bien tôt je me vautré dans le sofa aux couleurs style 'léopards sous acide',
ai bu une gorgée de sirop contre la toux (codéïné) Toplexil que j'avais trouvé vingt minutes auparavant par terre dans la chambre d'ami -un dépotoir pas possible-
Je m'emparai de la télécommande tel un lion s'empare de sa proie,
en zappant deux trois fois
je tombai sur un film en noir et blanc, particulièrement sombre.
je me rendis compte après une heure de visionnage intense et délirant que ce film n'était autre qu'un de mes films favoris: Nosferatu -premier du nom-
Lagda descendit à son tour:
"-c'est bon j'ai fait c'qu'il fallait.. il sanglotait
-ce qu'il fallait? retorquai-je avec une étrange suspicion
tu as appelé les pompiers n'est ce pas? une drôle d'inquiétude se manifesta dans mon non moins 'drôle' d'esprit.
il éclata, il se mit à littéralement craquer, une cascade de larmes envahissait son visage qui peu à peu se pétrifiait.
de suite j'ai pensé et j'ai dis:
-Tu l'as tuée.
-...
Lagda semblait dans la plus extrême incapacité de prononcer la moindre syllabe.
J'avais tapé juste sans le vouloir, ceci me parut comme une évidence quelque chose de logique et j'était sur le cul. à ce moment préçis, je ne disposais pas plus de capacité orale que Lagda, il avait commis un meurtre et je m'en sentais tout aussi responsable.
je flippais
nous flippions
réduits tous deux à l'état de pion
réduits à ce 'cher' enfoiré de néant
mal placés
à la portée
du bourreau de la vie
de la mort
de la culpabilité
et après,
l'enfer
encore et toujours
jusqu'a ce que l'existence ne soit plus,
until infinite